nostalgie...
ce soir, j'ai pas mangé du lion...ce soir, je suis nostalgique...pourquoi ? tout simplement parce que j'ai l'impression que rien ne fonctionne comme je veux...j'ai un métier qui me plait mais si tout était rose ce serait encore mieux...j'ai un appartement que j'adore mais je suis seul...j'ai cru rencontrer quelqu'un mais je n'y arrive pas...je ne comprends pas...en ce moment, la France se passionne pour PPDA, simple journaliste après tout, bon journaliste mais mauvais présentateur, en se demandant s'il va trouver une chaine digne de son "rang"...l'Irlande dit non à l'europe mais finalement on va les faire revoter, chose grave car cela voudrait dire que le vote du peuple ne compte pas ou si plutôt à condition qu'il soit identique aux dirigeants qui soumettent le projet à ce peuple...des faits divers odieux : une femme découverte sans tête ni jambe, un jeune ligoté, un mari qui enterre sa femme, un autre qui l'égorge...mais où va-t-on...? mais où-vais-je ? parfois, je suis las...las de tout...de cette terre qui ne tourne décidément pas rond, las de ces infos que je débite sans humanité ou presque, comme si ces morts glissaient sur moi comme une goutte d'eau sur une toile cirée...heureusement après tout mais vais-je tenir encore longtemps comme ça ? je ne le sais pas...ma vie personnelle ne se passe pas comme prévu non plus...cette solitude que j'ai fait mienne depuis 10 ans me pèse parfois...non, en réalité, la solitude de ne plus être proche de mes amis..mes amis pour moi sont une bouée de sauvetage, je les vois moins, ils me manquent terriblement...le téléphone et les mails permettent bien sûr de se tenir au courant de garder un lien mais il n'est pas physique...je les vois plus, je les touche plus, je les sens plus à mes côtés, voilà c'est ça qui me pèse le plus...et à cause de quoi ? du boulot bien sur...ce travail si prenant, si ingrat, qui bouffe la vie, l'existence qui nous grignote de l'intérieur, qui me fait me bouffer les doigts jusqu'au sang, qui me dérègle ce corps déjà si compliqué à gérer et que je déteste toujours autant tant il est éloigné de l'idéal que je m'en fais et puis ce boulot si stressant, ce boulot parfois si dramatique...ces gens si irrespectueux, ces inconscients, ces oubliés de l'intelligence et du savoir vivre...et puis ces femmes...ces femmes si compliquées à gérer au boulot comme dans ma vie..voilà le noeuf du problème, ces femmes que j'aime avoir à mes côtés mais que je n'arriverais décidément jamais à comprendre et qui font que la vie serait bien sûr beaucoup plus terne si elles n'étaient pas là....moins exaltante moins passionnée mais aussi peut être moins compliqué...que dire alors de nous les hommes (je m'inclus dedans l'espace d'une chronique, pas longtemps pour ne pas choquer les âmes sensibles...) ces hommes si imbus de leur personne, si supérieur, si conquérent, si faible finalement face à ces femmes qui l'ont trop bien compris...comment comprendre ? comment vivre selon une ligne que je me suis pourtant fixé ? difficile de faire semblant, difficile d'oublier le quotidien...difficile d'oublier les personnes qui comptent mais si facile de les laisser s'éloigner...bientôt les vacances pour moi, l'occasion de faire le point sur ma vie...étrange ce sentiment d'être heureux mais en même temps d'avoir de grands vides, de grandes blessures...étrange ce paradoxe qui malgré tout me fait avancer dans la vie, me fait franchir des obstacles, me fait continuer mon petit bonhomme de chemin...n'oublions pas que la vie est courte, qu'il faut en profiter...la carapace que l'on se construit ne dure jamais bien longtemps...elle se fissure avec le temps...ces stigmates du temps qui sont autant de points noirs sur la gueule d'un ado de 13 ans mais qui justement constituent notre existence et dont on apprend beaucoup au final...
je suis d'humeur mélancolique ce samedi soir...premier jour de l'été, jour de la fête de la musique...une journée que j'ai passé seul à lire sur mon balcon puis à bronzer dans mon salon...en écoutant de la musique...première journée d'un été qui s'annonce je l'espère sympa, un été allégé de quelques kilos (5 déjà depuis mi avril), rempli de longueurs de piscine (j'en suis à 100 par semaine actuellement) et puis voilà un boulot qui me fait lever tôt le matin et que j'aime...j'ai envie de dire que je suis privilégié, je remercie la vie pour ce qu'elle me donne, ce qu'elle me fait subir, à l'aube de mes 30 ans, je sais que je peux partir tranquille lorsque ce jour arrivera...mamie, je ne t'oublie pas, tu veilles sur moi, tu m'aimes je le sens mais je te rassure ton petit-fils, même un genou à terre, se relèvera toujours et il marchera...il marchera jusqu'à toi, jusqu'à ce jour où nos retrouvailles auront le goût des larmes que nous verserons ensembles..larmes de joie bien sûr...enfin réunis..d'ici là, je te promets de me tenir à carreau mais de ne jamais me renier...pour que tu sois fière, comme tu l'as été jusqu'à ton dernier souffle...