Miss ennui...
L'idée semblait séduisante au départ : assister à l'élection de Miss France. Pour une première, j'avais mis le paquet avec cravate et tout le toutim. Fallait être bien habillé parait-il alors autant appliquer la consigne à la lettre. Fallait il encore que mes autres collègues journalistes appliquent la même consigne, ce qui ne fut pas le cas, autant dire que la cravate se retrouva bien vite dans la poche de mon manteau. Ce soir là, j'étais chafouin, conscient peut être bien avant le début de la soirée que j'allais me faire chier et souvent la première impression...hum. L'élection avait lieu au Puy du Fou, autant dire pas loin de chez moi. J'avais réussi à avoir une accréditation, et heureusement vu le prix de la place. Une heure avant le début de l'émission, c'était déjà l'effervescence dans le Grand Carousel où se tenait la soirée. Le grand "barnum" de la télé était bien présent, les smokings et robes de soirée aussi. Enervé oui je l'étais quelque peu devant le comportement de mes consoeurs et confrères, tous plus insupportables les uns que les autres, la palme revenant à l'attachée de presse de TF1, consciente qu'elle était très importante, se donnant justement de l'importance alors qu'elle n'en a aucune et surtout méprisante à l'égard de gens qu'elle regarde de haut. Pauvre fille...La salle de presse était minuscule pour le nombre que nous étions et donc je me retrouvais bien vite sans place attitrée, au milieu de ces loups affamés jouant des coudes pour accéder au buffet. Place à l'émission : les 40 premières minutes avec un Jean Pierre Foucault se recoiffant toutes les 5 secondes lorsqu'il n'est plus dans le champ ; une miss Guadeloupe qui se casse la gueule des escaliers après s'être prise les pieds dans sa robe de soirée ; une miss Pays de Loire ovationnée par un public très chauvin car vendéen comme la miss ; une Geneviève de Fontenay toujours "barée" et pour finir, le reste de la soirée assis devant une télé...autant rester chez moi entre nous et c'est ce que j'aurais du faire. Après le sacre de Miss Albigeois, quelques interviews de la gagnante et de Geneviève (de près ça fout la trouille) et pour "couronner" (mot de circonstance) le tout, mon magnéto est tombé en rade de pile au moment de poser des questions à miss Pays de Loire, finalement 2ème dauphine. Résultat des courses, rentré chez moi à 1H30 du matin, obligé le dimanche matin d'aller à la radio pour monter les sons donc pas vraiment la sensation d'avoir profiter de mon week end. La prochaine fois, je fermerais ma gueule avant de me proposer pour ce genre d'idées lumineuses. Une chose est sûre, en tous les cas, c'est que cela fait deux samedi de suite que je rentre mécontent d'un rendez vous avec de jolies femmes, de quoi s'interroger...