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mimifantomas85
9 février 2009

Encore une belle parenthèse...

Encore une belle parenthèse...après la Dordogne, direction la capitale. Il est de ces parenthèses que l'on aime tant mais, paradoxalement, dont on sait qu'elles se refermeront inévitablement et parfois rapidement mais peu importe, on les vit, on les savoure et on les garde précieusement dans un coin de la tête et du coeur. Mes week-end, en ce moment, s'apparentent à des belles parenthèses : la Dordogne la semaine dernière avec une belle collection d'amis et de connaissances et de très bons moments ; Paris pour ce week-end avec là aussi une belle brochette d'amis. Le voyage avait été préparé depuis un petit moment, il avait pour but de fêter deux anniversaires, celui de Guillaume et celui de Catherine, et tout simplement de se retrouver.

Le rituel n'a pas changé : direction Cholet en voiture puis le TER et le TGV. Timing serré entre les deux trains, correspondance réglée comme une horloge de gare (ça tombe bien), l'impression de ne pas attendre et de se mouvoir dans des moyens de transports différents pour une même destination. Le train était bien rempli ce samedi, la faute aux vacances pour une partie de la France avec une perspective de sports d'hiver et donc d'un point de ralliement à destination des stations de sport d'hiver : Paris. Arrivé moins de deux heures après le départ, j'ai enfin pu parcourir ses quais de gare, ses quais interminables (toujours interminables car toujours assis dans les wagons les plus éloignés, coïncidence sur laquelle je m'interroge à chaque fois...), ses quais que finalement j'aime tant. Devant la gare Montparnasse, histoire de ne pas oublier d'où je viens, un gigantesque panneau "Vendée Globe" s'étend sur la devanture de l'édifice. Un signe du destin sûrement...et là, autre signe peut-être, alors que j'attends Anne-Lise, voici Violaine qui vient à moi en prononçant mon prénom. A ses côtés, son fils, 5 ans déjà, et elle n'a pas changé. Pour une surprise...je ne m'y attendais pas et Anne-Lise, arrivée quelque temps après, me dira qu'elle avait tenté de me prévenir mais petite erreur technique et voilà donc une bonne surprise car je n'étais pas au courant. On se retrouve au chaud dans un café en face de la gare, tous les quatre. Elles n'ont pas changé, toujours aussi belles, différentes peut-être en raison des années écoulées et dont on ne garde que des soupçons de maturité. Il est l'heure de se souvenir, d'échanger, de voir que rien (ou presque) n'a bougé depuis la dernière fois que l'on s'est vu, près de 5 ans déjà. Le café a la saveur des années qui se sont échappées, a la saveur de ses souvenirs d'école de journalisme remémorés, si doux ce moment, si fort. Il est déjà temps de tourner provisoirement la page, de prendre un autre chemin mais je sais que nos vies se croiseront encore, il ne peut en être autrement. Une plongée dans le RER, un peu de retard du à un portable et un arrêt de 10 minutes, et puis me voilà à Antony, ville de la banlieue parisienne et me voilà aussi face à ceux qui m'ont fait la joie de m'attendre : Catherine, Alex, Benoit, Fred et Guillaume. Une joyeuse petite bande, autour d'une table, autour d'un verre, autour de rires, autour de sourires et autour de chaleur...

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bonne crise de rire aussi...

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Nous sommes tous proches des 30 ans, certains les ont déjà mais nous sommes tous d'accords sur un point : c'est un cap, que dis-je, une péninsule à franchir et nous sommes bien conscients de la difficulté à le franchir avec ses joies, ses peines et ses tourbillons qui forment, en fin de compte la vie. Pas le temps de s'arrêter sur une date, l'heure est là : tardive et nous voilà déjà séparés, pour mieux se retrouver le lendemain. Non sans avoir refait le monde avec mon Frédo, ami et confrère, capable de comprendre les doutes de ce métier, les difficultés surtout qui nous plongent parfois, comme c'est mon cas, dans des abymes d'interrogation, des fonds noirs sans fin dans lesquels on ne distingue rien, sauf une certaine peur à franchir des caps. Et puis, vint le dimanche, ce dimanche froid et sec comme je les aime, si paisible, autour d'un excellent repas, d'une ambiance chaleureuse et de personnes de confiance...

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deux photos qui résument bien l'ambiance et la diversité de ceux et celles qui m'entourent : Benoît, ami indéfectible depuis 10 ans maintenant, depuis cette rencontre à la fac de géographie. Un ami si drôle, si énigmatique qu'il en est attachant et puis si vif d'esprit. Catherine, c'est aussi indéfectible à la différence que cela fait près de 25 ans que cela dure. On s'est vu grandir, on s'est vu mûrir, on s'est vu souffrir, on a connu les grands moments de la vie de l'autre, on peut rire sur un simple regard, on peut tout se dire, on peut aussi compter l'un sur l'autre...comme je peux compter aussi sur tous les autres...

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Après une (trop brève) rencontre avec ma soeur, près de la gare, me voilà à courir vers le train qui me ramène déjà chez moi. Je ne me retourne pas après avoir dit au revoir à ce groupe d'amis proches, trop de mal à me dire que je les laisse une fois de plus, que je pourrais être avec eux, que je le voudrais mais peut être pas aussi, paradoxe que me procure Paris à chaque escapade. Après une course poursuite, qui manque de m'arracher mes poumons, j'arrive enfin à m'asseoir, après m'être aperçu que mon sac à dos s'était ouvert pendant ma course, manquant de faire tomber mon appareil photo et mon pyjama. Ouf, j'ai pris le train en marche et je me suis même offert le luxe d'aider une jeune femme à ranger sa valise, petit souci d'orgueil de mâle pour une femme que je ne reverrais pas mais à ce moment là, au retour d'un jour et demi de bonheur, je me sentais en confiance. Confiance en moi, confiance en l'avenir et confiance surtout en l'amitié. Pas de confiance en revanche pour le reste : pour certains aspects de ma vie, pour mes capacités et surtout pour ceux et celles que je méprise. Les personnes que j'ai rencontré à Paris, ce week-end, comme celles que j'ai revu une semaine auparavant en Dordogne, et comme toutes celles que je revois régulièrement et que je porte dans mon coeur, font parties de cette parenthèse : les exceptions qui confirment la règle, une règle désormais acquise : ne point faire confiance, ne faire confiance qu'à ceux et celles dont on sait qu'ils ne nous trahiront pas. Une parenthèse dans la nature humaine, si désespérante à mes yeux, si décevante, une parenthèse à ma vie, si compliquée, si trouble, si changeante mais au final, tellement remplie de bons moments. Alors, oui, chers amis, avec vous encore une fois, j'ai vécu une belle parenthèse, celle qui fait espérer mais dont on retiendra qu'elle est essentielle au reste de l'histoire en marche, cette histoire dont les pages se tournent plus ou moins rapidement mais qui a une particularité, contrairement à tous les livres dont je suis amoureux, cette histoire là, on ne sait jamais quand arrivera la fin. Une chose est sûre néanmoins : il n'en restera alors que des belles parenthèses...

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Commentaires
E
Bon c'est encore Anne-lise, ça y est j'ai créé mon blog, et j'aimerais bien faire un lien vers le tien, mais je ne sais pas si tu en as envie, vu les soucis que tu as eu avec ton dernier blog.<br /> http://elzevier.canalblog.com/
A
"Toujours aussi belles", merci... je rougis.<br /> Je vais me lancer dans l'aventure du blog moi aussi bientôt sans doute...<br /> Bises
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