Bilan d’un été…chaud

Je n’ai jamais tellement aimé l’été. Cette période de chaleur, cette période destinée à montrer son corps, le mien ne m’a jamais vraiment fait honneur donc il était normal de le soustraire à cette période d’exhibition collégiale, d’autant qu’il est difficile de travailler durant l’été. On dort mal, on a la tête aux vacances et aux barbecues dans le jardin,  pas franchement à rester dans un bureau alors qu’on pourrait bronzer sur la plage sous un beau soleil et une température dépassant les 30°. Cette année, je comptais bien profiter de cette période. Après un début juillet en fanfare et une escapade parisienne, la fin juillet se conjugua sous la forme de séances intensives de piscine. Un peu comme si, chose étrange, mon corps réclamait des longueurs quotidiennes. 50 par jour très précisément, jamais je n’aurais imaginé m’en tenir à un tel rythme mais pourtant j’y trouvai mon compte. Convaincu que l’homme au slip rouge ne viendrait plus se mesurer à moi, j’avais entièrement pris possession du bassin et je trouvai dans cet échappatoire un moyen de compenser quelques frustrations et autres fatigues accumulées. Ayant demandé à ne pas rester forcément avec des horaires « matinaux », demande ayant reçu une fin de non recevoir, je devais ainsi trouver dans ces séances quotidiennes un bon moyen de transformer petit à petit ce corps, censé s’exposer lui aussi aux rayons du soleil.

Je n’ai jamais tellement aimé l’été et pourtant ce mois d’août, je l’ai aimé, je l’ai adoré et j’en redemande. Enfin, j’avais compris, enfin j’avais trouvé un équilibre ou plutôt disons une philosophie de vie : ma vie personnelle devait passer par-dessus ma vie professionnelle. Acrobatie que j’aurais du réaliser bien plus tôt mais dont je ne n’avais jusque là jamais pris conscience. Je n’avais pas connu un tel mois d’août depuis bien longtemps avec d’abord une visite de la soeurette, content de lui montrer mon « univers », là où j’habitais, là où je travaillais, là où je m’évadais aussi. Petite parenthèse bien sympa pour elle comme pour moi…et puis quelques heures à peine l’avoir laissée, je retrouvai mes parents pour une escapade au Puy du Fou. Ce parc que j’ai découvert voilà un an et pour lequel je me suis pris d’une vraie passion. Une formidable découverte, de très bons moments, dont je ne me suis pas encore lassé. Une journée marathon avec les parents pour tout voir, une soirée presque gâchée par une erreur de date de ma part mais finalement dont l’issue s’est avérée positive et c’était tant mieux. Un week-end qui fit du bien à tout le monde. Et à ce week-end « familial » se succéda un week-end « amical ». Une arrivée groupée à 2 heures du matin, mais oui, tous excités à l’idée de se retrouver ici chez moi. Une journée du samedi à la plage, par un temps magnifique, simplement contrariée par quelques bouchons au final résorbés et puis une belle soirée autour d’un bon repas et d’un jeu distrayant. Un dimanche, pas prévu, au Puy du Fou ! mais oui encore ! et avec quel plaisir ! une vraie découverte pour mes amis parisiens, tellement content que j’étais de leur faire découvrir ce qui faisait la fierté de ce département et que je comprenais désormais. Un beau soleil, des amis si proches, alors que d’autres devenaient si lointains, je savourais, je profitais. J’étais crevé certes mais tellement heureux. Heureux de pouvoir enfin vivre de pouvoir enfin savourer et surtout de pouvoir me dire que ma vie n’avait de sens que si elle passait par ce genre de moments, et surtout en faisant abstraction d’une carrière dont je ne voyais pas le but, sinon que de me stresser et de me faire douter sur moi-même en permanence. Ma dernière semaine de vacances m’a aidé aussi à y voir encore plus clair…se retrouver seul sur une plage de Noirmoutier comme une sensation de bout du monde, seul dans un couloir de piscine mais accompagné, cette fois, pour une nouvelle virée au Puy du Fou. Accompagné d’une jolie jeune femme rencontrée sur internet, dont je ne sais si elle aura été charmée autant par les spectacles proposés que par moi. Impossible de le dire, pas assez de confiance en moi pour être catégorique sur la question, mon cœur le voudrait, mes bras ne peuvent pas. L’incroyable histoire d’un homme bientôt trentenaire, dont la vie n’ont été que des parenthèses et qui s’ouvre enfin à la vie…pour son plus grand bonheur…

Comments

[frede]

A voir le Puy du Fou avec toi et on ne le regrette pas.
Tu vas le connaître par coeur ce joli endroit.
Bel été que tu as passé. J'adore cette période, même si l'on ne se dénude pas puisque l'on est au bureau ms l'atmosphère y est différente, plus légère.
Cependant, cette année, il m'a paru difficile et nous attendant notre repos bien mérité avec impatience...pour venir te rendre visite et savoir tt de ces belles parenthèses de ta vie.
Enormes bisous