Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
mimifantomas85
15 octobre 2009

J-5...de 5 à 10

Suite de cette rétrospective à la veille d’une date importante, le passage à la dizaine supérieure. L’occasion de se rappeler des 30 dernières années…

Et en 1984, alors que ma sœur va fêter sa première année d’existence, moi, j’en ai déjà 5 et je passe d’un monde relativement épargné par la méchanceté à la dure réalité de l’école primaire. C’était un passage important, symbolique surtout et qui provoquait beaucoup d’angoisse. Ce fut aussi les premiers échanges entre camarades de classe et surtout la prise de conscience des différences (ou des similitudes). A Vayres, l’école primaire était située près de l’église, cette église qui rythmait les heures qui s’écoulaient en classe. D’abord cette classe de CP, un peu à l’écart du reste de l’établissement, cette maitresse qui, déjà, me gardait pendant les récréations pour me faire travailler les maths ; ces jeux dans la cour avec les graviers qui faisaient si mal aux genoux lorsqu’on tombait ; cette copine, Carine, qui deviendra ma confidente pendant près de 14 ans et avec lequel j’allais devenir inséparable jusqu’à m’en éloigner brutalement comme pour mieux vivre ensuite ma vie ; cette classe de CE2 avec un instituteur plutôt sévère mais qui m’avait à la bonne et des camarades de classe qui devenaient de plus en plus méchants envers moi, de plus en plus moqueurs aussi, et je prenais alors conscience que je n’étais pas tout à fait comme eux ; ses jeux à base de magie, de pouvoirs secrets et de légendes et non pas de matchs de foot que je regardais en simple spectateur ; cette classe de CM1 où je tombais amoureux pour la première fois. Elle s’appelait Célia Dubois, elle avait les yeux bleus et les cheveux bruns, magnifique qu’elle était Célia et je n’oublierais jamais ce baiser échangé alors chez elle, lors d’un gouter d’anniversaire, ce baiser d’adieu puisqu’elle avait ensuite déménagé. Cette période où je connus aussi les joies de l’amour avec Aurélie, jeune fille blonde, la fille d’une amie de mes grands-parents paternels et que je ne vis que rarement mais qui restera, elle aussi, à jamais gravée dans mon cœur. Premier baiser échangé avec une fille, j’avais quoi 7-8 ans, j’étais fier, j’étais heureux, j’étais sur un petit nuage, comme dans cette chambre qui était la sienne lors d’un repas de famille et dans laquelle nous nous étions réfugiés pour échanger tendrement les premières marques de ce qui allait être un sentiment noble et beau mais malheureusement, là aussi, éphémère. La dernière année de l’école primaire fut pour moi un bon souvenir car nous étions considérés comme « les grands », les derniers maillons de la chaine avant le grand saut du collège. Ma sœur était dans la même école que moi, en CP, je la protégeais alors un peu et j’avais un sentiment de domination et de puissance parfois. Mes camarades de classe n’étaient toujours pas indulgents, certains d’entre eux un peu plus malgré tout et je commençais à nouer des liens solides avec quelques uns. A cet âge là, rien n’était facile pour moi et je commençais, péniblement, à prendre conscience de ce corps, de cette image qu’il me faudrait ensuite accepter ou tout du moins considérer avec fatalité. Ces quelques souffrances intérieures étaient compensées par de réels moments de joie auprès de mes grands-parents maternels chez qui j’allais durant les vacances. Ce bassin d’Arcachon toujours aussi reposant, toujours aussi vivifiant, et ce Papi et cette Mamie dont j’étais raide dingue. Ils étaient pour moi, la bouée au milieu du bassin, le phare du bout de l’estuaire et je prenais alors conscience de l’amour infini que je leur portais. Ils étaient immortels, ils étaient adorables et aimant, ils me préservaient et je savourais auprès d’eux la reconnaissance qui me manquait parfois auprès d’autres semblables. A la maison, une passion en chassait une autre : instituteur, réparateur de machines à laver…je ne savais pas encore très bien mais j’étais déjà passionné, me jetant à fond dans un domaine, à la limite de l’obsession. Parfois mal compris, parfois mal jugé, je n’avais de cesse que de tenter de prouver que je pourrais parvenir à mes fins. Cela fut d’autant plus difficile avec de grands changements à l’aube de mes 10 ans : le passage dans une nouvelle école, le collège, et surtout le passage dans une nouvelle dizaine avec l’adolescence en ligne de mire et tous les bouleversements qu’elle a engendré. C’était il y a 20 ans déjà…

Publicité
Publicité
Commentaires
mimifantomas85
Publicité
Archives
mimifantomas85
Publicité