Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
mimifantomas85
17 octobre 2009

J-3...de 15 à 20

4ème volet de cette rétrospective consacrée à cette dizaine supplémentaire qui se rapproche à grand pas pour moi. L’occasion de regarder en arrière, de voir quels ont été les moments importants de ma vie, pour ne pas avoir de regrets mais pour ne pas refaire les mêmes erreurs, si tant est que cela soit possible. Et à partir de 15 ans, il faut en effet faire des choix.

Je n’avais pas le choix en revanche sur la destination qui s’offrait à moi après le collège, ce fut le lycée Max Linder de Libourne. La différence avec le collège, et pas des moindres, était la possibilité de sortir de l’établissement lorsqu’on n’avait pas cours, en clair plus de liberté, ce qui ne voulait pas dire moins de règles, bien au contraire. L’année de seconde fut assez compliquée avec une classe pas vraiment sympa, on ne peut pas parler de « camarades » de classes, les amis je les voyais en dehors. Nous étions près d’un millier, l’établissement était grand et les cours parfois ennuyeux. Ce qui fut un bon souvenir, c’est ce qui suivit, c'est-à-dire la 1ère et la terminale. J’avais choisi, comme prévu, la section littéraire et je dois dire que je garde de bons souvenirs de ces années là car je connus ainsi mes premiers « succès » littéraires (le mot est trop fort) grâce à des articles que je prenais plaisir à écrire et qui concernait mes petits camarades de classes et les profs. Les textes passaient un peu sous le manteau jusqu’au jour où, ma prof de français en intercepta un exemplaire. Elle comprit que j’en étais l’auteur mais je n’eus pas de sanction, à ma grande surprise. Il faut dire qu’en étant en section littéraire, je ne me payais que des 5 en cours de français, matière pourtant dominante. J’eus, malgré tout, mon bac de français à l’écrit comme à l’oral. Ce fut pendant cette période aussi que je tentais de vaincre ma timidité. La sœur d’une amie tenta de m’y aider en étant très entreprenante avec moi. J’avais presque 18 ans, elle en avait 15 mais qu’importe, elle m’envoyait des courriers enflammés et ça suffisait à mon bonheur. Cela se compliqua quand on se vit, un jour au cinéma. Une séance « chapotée » par sa sœur qui, elle, avait un copain (toujours le même aujourd’hui visiblement) et qui voyait d’un bon œil « cette association ». Vaincre ma timidité n’était pas chose facile et même si la fille fut entreprenante, je n’eus le loisir que de lui prendre la main et de me balader ainsi dans les rues de Libourne durant un après midi, car cela ne lui plaisait pas et elle mit fin à ce début d’ersatz d’aventure. Une bonne leçon dont je n’ai pas toujours su tirer les enseignements de nombreuses années plus tard. Néanmoins, je connus mon premier râteau, mon premier chagrin, mes premiers doutes, mes premières désillusions. L’une d’elle fut grande : l’échec au bac. Moi seul parmi le groupe d’amis que j’avais, ces amis que j’avais aidé bien naïvement durant les révisions mais qui ne m’avaient pas aidé, eux, en retour et qui me donnaient le sentiment d’une trahison. Je décidai un grand ménage : pas celui que l’on fait au printemps, non le grand ménage que l’on fait lorsqu’on déménage et qu’on a envie de faire place nette dans sa vie. Les amis, une croix dessus. Je redoublais donc ma terminale et ce fut une année placée sous le signe des changements avec l’expérience de rédacteur en chef du journal du lycée (pas beaucoup de numéros, ce fut un peu un flop mais bon…) ; le permis que j’obtins du premier coup et les premières virées en boite de nuit. Le sentiment d’être libre et pourtant si prisonnier de mon corps et si prisonnier de chez moi où les relations n’étaient guère meilleures. J’avais envie de partir mais où ? comment ? Les questions étaient encore nombreuses et les réponses peu présentes. J’avais le bac en poche, mon permis, une voiture et l’envie de découvrir autre chose, de prendre mon destin en main. Il fallait passer une étape supplémentaire.

La vie d’adulte me faisait face, je n’ai pas su la saisir comme je l’aurais voulu et comme n’importe quel jeune homme de mon âge l’aurait fait. Je n’avais pas vraiment connu l’amour, pas du tout même on peut le dire, persuadé d’être passé à côté d’expérience qui forgent la vie de tous les ados du monde entier mais que moi, je n’étais pas encore apte à vivre pour le moment. J’avais le sentiment d’avoir raté quelque chose, d’être dans le brouillard et de ne pas savoir quelle direction prendre. Je savais simplement que mon avenir se jouait. C’était il y a 10 ans déjà…

Publicité
Publicité
Commentaires
mimifantomas85
Publicité
Archives
mimifantomas85
Publicité