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mimifantomas85
19 octobre 2009

J-1...de 25 à 30

Dernier volet de cette rétrospective, un regard sur les années de mon passé, sur ce qui a marqué les différentes étapes de ma vie. Dernier volet sur les dernières années, peut-être parmi les plus intenses…

25 ans, un quart de siècle. Vu comme ça, ça fait tout de suite plus vieux mais c’était un cap que je me devais, là encore de franchir. En cette année 2005, je pris la décision de changer de cap. En effet, ne voyant rien venir à Radio-France, un peu dégoûté aussi par une certaine culture d’entreprise et certaines mentalités, je postulai dans le privé et je décrochai un poste à Europe 2 Bergerac. La Dordogne n’était pas si loin de la Gironde et je ne m’éloignais pas de beaucoup. J’avais surtout envie de faire autre chose et de travailler en faisant ce que j’aimais. Europe 2 me donnait alors la possibilité de faire de l’antenne tous les jours, et non pas de temps en temps comme c’était le cas avec mon statut de pigiste. Après les premiers mois un peu difficile, pour cause de mauvais choix dans l’appartement, je pus enfin trouver mon rythme de croisière. Je pris conscience de l’autonomie, mais cela ne me dérangeait pas de travailler seul le matin. Je m’adressais aux auditeurs de la même manière et je me plaisais beaucoup dans cette ville de Bergerac. Une ville très agréable, où j’allais faire le marché le samedi matin, où j’allais à la piscine deux fois par semaine, où j’allais au ciné (gratuitement grâce à un partenariat avec la radio) et où je trouvais tout ce dont j’avais besoin. Ces mois là furent des mois de bonheur, des mois très agréables mais l’année 2006 fut bien sombre à côté. D’une part j’appris que la locale serait fermée, ils avaient décidé de condamner une dizaine d’antennes dans toute la France et je faisais partie du lot. Et comme si ce n’était pas assez, durant le même mois, le mois d’avril, j’appris le décès brutal de ma grand-mère. Mon monde affectif et professionnel était sérieusement ébranlé. Je me rappelle de cette période avec un pincement au cœur tant elle fut douloureuse. J’étais incapable, les premiers jours, de prendre des décisions. Indécis sur la suite que j’allais donnée à ma vie, ma grand-mère disparue je me sentais quelque peu orphelin et surtout je ne savais pas ce que mon avenir professionnel me réservait. Mais, comme je l’ai écrit à maintes reprises, cette disparition créa en moi une sorte de force, un changement, comme si ma grand-mère m’accompagnait désormais de là où elle était mais pour mieux me guider dans les méandres de la vie. Je repris du poil de la bête et trouvai un autre emploi, à peine celui à Europe 2 terminé. Je dus déménager une nouvelle fois, cette fois pour Cahors dans le Lot. Je revenais aussi à quelque chose que j’avais pratiqué plus souvent lorsque j’étais à Radio-France, le reportage. J’étais désormais correspondant pour la radio Totem. Je devais fournir des sujets tous les jours, responsable de l’ouverture du bureau dans ce département où nous étions déjà captés mais où il n’y avait pas de présence. J’ai essuyé les plâtres dans tous les sens du terme : au niveau du local qui n’était pas prêt et qui m’a poussé à travailler chez moi durant 5 mois, ce qui n’était pas vraiment prévu, et puis surtout me faire connaître. Mais ce fut un challenge formidable et je trouvai ce département vraiment magnifique. J’en ai parcouru des kilomètres, près de 500 reportages en l’espace d’un an et demi, et je ne regrette rien car l’audience a quasiment doublé. Je formai une belle équipe avec ma collègue commerciale, nous nous entendions bien et nous avions à cœur, tous les deux, de développer et de faire connaître au mieux la radio. Je crois pouvoir dire que nous y sommes arrivés, au prix de journées bien remplies. Mais, le reportage, même si je l’avais redécouvert pour mieux m’en imprégner, il me restait un manque : l’antenne, la sensation du direct, la présentation d’un journal, l’écriture de brève, le générique qui annonce le flash…tout ce qui me faisait vibrer. Ainsi, je pris la décision de partir. Les relations n’étaient pas au beau fixe avec ma direction il faut bien l’avouer et puis je voulais découvrir autre chose. J’avais repéré un poste intéressant, sur une radio encore plus importante que celle où j’étais. Un poste de présentateur surtout et je postulai. J’obtins le poste et en septembre 2007, je dis au revoir au département du Lot pour rejoindre celui de la Vendée, que je ne connaissais pas du tout. Les débuts furent très difficiles, je doutais beaucoup, me demandant même si j’avais fait le bon choix, tant je fus confronté à de la méchanceté et de la bêtise dont j’avais sous-estimé l’ampleur et la capacité d’existence. Cela affecta ma vie personnelle, ma santé aussi mais je tenais bon. J’avais toujours cet amour de l’antenne, ce souci de perfection, de rendre aussi claire que possible une info, de faire passer un message, de m’adresser à des gens quotidiennement et que je ne connaissais pas, de leur raconter la marche du monde, de les faire sourire, de les étonner, bref d’être journaliste. Cela a pris le dessus sur tout le reste, et heureusement. Avec des horaires décalés, pas facile d’avoir une vie en dehors de la radio. Néanmoins je repris la piscine et essayai de faire quelques rencontres. Mes amis étaient loin désormais, loin des yeux, loin du cœur, la distance géographique ne faisant qu’accentuer le sentiment que nos vies allaient incontestablement changer sans que l’on puisse y faire grand-chose. Je me plaisais néanmoins en Vendée, minette était toujours aussi fidèle à mes côtés, j’étais entouré de quelques piliers fidèles et j’allai découvrir surtout quelques dures réalités qui n’avaient pour but que de m’endurcir. Tout cela, c’était hier déjà…

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