Slip ou collants ? toute façon on s'en fout, c'est fini...

et une nouvelle saison qui se termine dans la galaxie des supers-héros...et oui, Smallville s'est terminé hier soir à 22H35 sur M6..avec le fameux "à suivre"...ces deux mots que tout passionné de séries comme moi déteste car il signifie une attente longue et douloureuse jusqu'aux prochains épisodes (quand il y en a !), ce qui laisse augurer un délai d'environ un an, le temps de tout oublier de l'histoire, des personnages et surtout de l'incroyable suspense par lequel s'est conclu le dernier épisode vu...bref, hier soir, Clark est retourné dans sa ferme, Lana peut être morte, Lex arrêté pour le meurtre de sa femme, Chloé qui résucite sa cousine mais qui meurt à son tour (le voilà finalement son fameux pouvoir caché) et puis un terrible fantôme qui devient le double maléfique de Clark et contre lequel ce dernier va avoir bien du mal à lutter...

ah, oui, je vous vois venir (ce qui est impossible car nous nous parlons par écrans interposés je vous rappelle...), mais c'est une série pour midinettes...ah mais non...hum...enfin, oui d'accord vous avez raison...pourquoi à mon âge, 27 ans (mon dieu que le temps passe vite) me suis-je amouraché d'une série comme celle là...? tout simplement parce qu'il s'agit d'une transposition de ce que j'aimerais que soit ma vie...tout simplement...prenons un héros...un (futur) journaliste, très beau gosse, doté de supers-pouvoirs qui peut sauver le monde...à ses pieds, 2 femmes superbes : enfin moi je préfère la blonde en l'occurence ma consoeur (oui après tout c'est une consoeur...) Chloé, secrètement amoureuse de lui depuis des lustres et puis Lana, boh, une brune pas mal mais chiante à force de faire des mimiques qui deviennent caricaturales...bref, tout lui réussit à ce Clark...chaque samedi soir, à la fin de la diffusion, lorsque je regagnais, avec minette, mon lit, seul dans mon appartement, j'avais toujours ce sentiment d'insatisfaction, de vide absolu sur une existence terne et qui finalement ne correspond pas à mes souhaits...certes, un super héros a ses faiblesses et, en effet, Clark en chie grave dans certains épisodes mais voyons le bon côté des choses, quelle dimension ! Smallville finalement, c'est un mirroir psychologique...mirroir destiné à me rappeler ma condition de simple mortel, de terrien insignifiant, coincé entre une existence faite de routine, de rencontres et de passions pas toujours assouvies...alors après je me dis que finalement, on peut tous être Clark..si on le veut...on peut prendre tous notre destin en main, lui indiquer une direction et se dire que, oui nous n'avons pas de supers-pouvoirs, mais notre condition de simple mortel fait qu'il existe des moments de joies, de bonheur, souvent éphémères et que finalement, porter un collant bleu moulant (surtout quand on a de grosses cuisses...ce qui n'est pas mon cas s'il vous plait, c'est la seule chose à peu près proportionnée chez moi...), avoir une vision aux rayons X (ormis dans les vestiaires ça sert pas à grand chose...), voler, courir plus vite que la lumière, soulever des autobus, lancer des flammes avec ses yeux (ça arrive quand on est amoureux), ben c'est crevant...finalement, Superman, entre tes collants et mon slip, ben je préfère mon slip...je suis ridicule mais au moins j'ai pas l'énorme poids  sur les épaules de me dire que je dois sauver le monde...sans raucune vieux, embrasse Lex Luthor...