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mimifantomas85
25 août 2010

Pensées de bretagne...

Quelques textes écrits durant la semaine du 15 au 22 août lors de ma thalasso à Douarnenez, face à la mer, sur un cahier d'écolier...au fil de mes réflexions...dans des moments de détente

Difficile de décrire ce que je ressens ce lundi 16 août. Hier, j'ai pris la route direction la Bretagne. Une Bretagne que j'aime, une Bretagne que j'ai aimé il y a quelques années de ça, en 2002 lorsque j'étais venu travailler pour le Télégramme de Brest. Même schéma : le chat à transporter dans la voiture, les affaires à préparer, la route (longue...), le tâtonnement pour trouver la résidence et un petit studio meublé dans lequel je me sens bien seul. La chatte est comme moi, un peu perdue car j'ai cette vague impression de déjà vu. L'impression que ce lundi matin, je devais aller travailler sur mon lieu de stage. Erreur : ça, c'était il y a 8 ans,  et aujourd'hui la situation est bien différente. D'une part, je ne suis plus stagiaire, je ne suis plus seul et je suis en vacances. Difficile cependant de me faire à cette idée tant la sensation de solitude est présente. Il faut dire aussi que la semaine que je viens de passer était une semaine très riche en rencontres et en émotions. Famille, amis de Sandra et de moi, et un emploi du temps très serré pour une escapade magnifique à Bordeaux et à Niort sur le chemin du retour. Je me sens d'autant plus seul aujourd'hui que je suis amoureux depuis des semaines. Pas de suite bien sûr, non c'est venu quelques jours après cette formidable rencontre, j'ai d'un coup pris conscience de la chance que j'avais d'avoir rencontré Sandra. Mes journées et mes soirées ne se conjuguent plus à la 1ère personne du singulier mais au pluriel. Le "nous" a remplacé le "je" et cela s'est fait de manière très naturelle, sans heurts et sans trop de questionnements. Cette présence rassurante et cette relation passionnante font désormais prendre du relief aux moments de solitude que je peux passer en semaine ou seul en vacances. Voilà pourquoi, ce lundi 16 août, depuis mon arrivée hier, je me sens seul. Comme si tout ce qui c'était passé durant ces 4 mois n'avait été que songes et rêveries. C'est pourtant bien réel mais je me rends compte de la difficulté à me séparer d'une femme qui désormais compte pour moi, qui fait partie de ma vie et avec qui j'ai envie de passer beaucoup de temps, aujourd'hui et demain. Je n'imagine pas rester longtemps éloigné d'elle, je n'imagine pas passer les prochains mois sans entendre sa voix, sans caresser ses cheveux, sans me noyer dans ses yeux et sans sentir ses mains sur mon corps, mes mains sur son corps. C'est difficile encore aujourd'hui d'exprimer ce que je ressens. On s'aime, c'est une certitude mais je suis toujours sur un nuage, transporté dans un état qui parfois me fait douter sur la réalité des choses.

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Mardi 17 août : une journée bretonne avec ciel gris et son petit crachin. Une journée qui a commencé avec un cours d'aquagym où les exercices n'étaient pas bien difficiles et puis me voilà enroulé comme une chipolata avec de la gelée d'algues. Tout gluant, tout enroulé le Fabien, dans le noir, histoire de faire le point. Puis, me voilà motivé par le rameur et le tapis de course à pied. Une première, moi qui n'aime pas temps que ça le sport. Et pourtant, je suis là pour en profiter, pour me faire du bien et surtout faire du bien à mon corps. Finalement, le rameur et le tapis, j'aime ça. J'aime sentir les gouttes de sueur couler le long de mon corps, preuve que je me dépense, que je perds des calories. L'après midi, 2H30 de nouveaux efforts sans pour autant me forcer. Je commence à y prendre goût finalement. 2000 mètres de rameur et 2kms de course en 20 minutes, le chiffre 2 m'a toujours porté bonheur après tout. Une journée encore bien remplie mais seul, sans parler à grand monde. Jamais, je n'ai prononcé aussi peu de mots en une journée, un comble pour celui est qui est devenu un grand bavard depuis quelques années. Mais, cela n'est pas pour me déplaire, ce calme, cette espèce de retraite syllabique mais elle continue à me manquer. Surtout quand je vois ces couples autour de moi, ensembles comme je le suis Sandra ; pourtant, lorsqu'ils me regardent, j'ai envie de leur crier : "Mais non, je ne suis pas seul. Elle n'est pas là mais elle existe bel et bien !". Incroyable cette sensation encore de devoir me justifier, de devoir démontrer à la face du monde que oui, je suis devenu heureux, que oui je suis tombé amoureux. Rien n'est simple : surtout pas l'amour, je le constate même si dans mon cas, les complications sont totalement masquées (voire inexistantes) par une vie et surtout des sensations de bonheur depuis 4 mois. Pas encore de complications à l'horizon, pas le temps d'y penser surtout car tout file comme une barque au fil de l'eau, tout glisse comme une goutte d'eau sur une toile cirée. Je n'ai jamais été aussi heureux de toute ma vie. Enfin heureux à 30 ans, voilà qui est une sensation étrange mais tellement plaisante. J'ai peur cependant, peur que tout s'arrête, peur de ne pas mériter ce trop plein de positif, peur de l'avenir car cela ne dure jamais longtemps chez moi ces périodes. Mais qui sait, la roue a peut-être tournée. Cette chance, ce porte-bonheur, elle a désormais un visage...

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Mercredi 18 août : une journée bretonne avec son petit vent frais, ses cumulus et son soleil qui parvient difficilement à réchauffer l'atmosphère. Pourtant, je n'ai pas froid. J'ai hâte tout simplement de profiter de cette nouvelle journée. Une journée très sportive avec du sport : du rameur, du tapis roulant, du jacuzzi, du sauna, une douche aux jets d'eau, une séance de relaxation, une petite séance de bronzette sur la plage et pour finir la journée encore du sport. Bien remplie cette journée et elle s'achève avec une petite laine sur le dos, assis sur un banc avec un soleil qui se couche, des mouettes qui ne vont pas à tarder à aller se coucher et des hordes de gamins qui ne sont pas encore couchés et qui passent devant mon banc, troublant la tranquillité qui venait de s'installer et qui me permettait d'écrire ces quelques lignes paisiblement. Ils passent, je ne les regarde pas, je ne les comprends pas, je ne les remercie pas. Et puis, petit à petit, leurs voix s'éloignent au loin comme ce voilier qui passait tout à l'heure devant moi. Silencieux, lui, sans troubler la sérénité d'un lieu qui me bouleverse car en adéquation avec ma philosophie du moment. Il ne manque que toi : tes cheveux, ta bouche, tes yeux, ton sourire, tes mains, ta voix et surtout ta présence qui me rassure. Je suis amoureux, je t'aime comme je ne j'ai jamais aimé quelqu'un (en même temps c'est bien la première fois !..) mais je ne sais comment exprimer tout cet amour que j'ai en moi, toute cette passion pour que tu sois toujours à mes yeux celle par qui tout est arrivé. Celle qui a brisé mon coeur de pierre, celle qui a trouvé la clef, moi qui pensait la serrure inviolable. Tiens, un bateau de pêche. Il rentre au port après, peut-être, une journée en mer. Quelle vie à braver les éléments pour vivre tout simplement. Ces mouettes qui passent au-dessus de ma tête me crie cette vérité : la vie est précieuse. Il me vient alors une pensée totalement farfelue : peut-être est-ce toi, Mamie, qui me crie d'être heureux, peut-être est-ce toi Mamie qui me protège, toujours au-dessus de ma tête, veillant sur moi à chaque instant. Peut-être que le cri de cette mouette n'est qu'un écho à la tristesse qui est la tienne d'être éloignée de moi, peut-être est-ce l'écho de ma tristesse à te savoir si proche mais désormais hors de ma portée. Tu resteras à jamais la première femme de ma vie, première car celle qui m'a tant appris et qui a su me comprendre mais tu permettras, ma beauté, de partager le podium avec celle qui a posé ses yeux sur moi et qui, chaque jour, me donne du courage, me permet de vaincre mes doutes et me permet surtout de donner tout l'amour que je ne pouvais plus désormais t'offrir, autrement que par la pensée. Ses yeux brillent de la même façon que les tiens lorsque tu me regardais enfant, adolescent et adulte. Je resterais à jamais ton petit enfant, je suis devenu un homme à travers les yeux d'une femme. Oui, la mouette, ne t'en fais pas, je garderais toujours la même ligne de conduite : aimer les femmes comme elles m'ont aimé. Le soleil se couche, j'ai froid aux pieds, je n'ai pas lu le livre que j'avais apporté. Les plus belles histoires sont décidément celles que l'on écrit personnellement au quotidien...

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Vendredi 20 août : assis seul face à la mer. Seul le bruit des vagues s'échouant sur le sable vient me rappeler que la journée s'achève comme elle avait commencé : avec la marée. Une discrète odeur de poisson fris vient me titiller les narines, le vent est doux ce soir, il ne fait pas froid, le ciel est gris, les mouettes sont plus calmes mais elles sont toujours là. Vendredi, une semaine bien remplie qui s'achève. Contraste entre hier, journée auprès de Sandra et "ses jeunes" si attachants et puis ce soir le calme et la sérénité. Dans les deux cas, le bonheur. Une sensation de plénitude et de très bons moments. Tiens, une nageuse qui court sur la plage. En combinaison. Elle se jette à l'eau et vient quelque peu bouleverser la vue que j'avais. Une vision de solitude. Elle n'est qu'un point qui se déplace gracieusement, sans faire de bruit, insensible à cette bande de jeunes qui passe devant chez moi mais dont je suis éloigné car sur ma corniche face à la plage. Elle a atteint son but, je parle de la nageuse, la bouée blanche. C'était donc son but. Elle revient, poussée par la marée. Pourvu qu'elle n'ait pas de soucis, mon maillot n'est pas encore sec. Les jeunes repartent, la nageuse se rapproche. Les mouettes la saluent en criant au-dessus d'elle. Oui, c'est une courageuse. Moi, je profite du spectacle qui m'est donné. Contraste tendre et sympathique que celui d'hier, contraste plus fort que celui de demain. Contraste entre une mer qui s'échoue sur une plage déserte et un rythme de vie dans lequel parfois je me noie. Je profite de ces derniers instants, seul face à la mer, à la pointe d'un pays qui est le mien avant de revenir dans la fosse aux lions. La nageuse est sortie de l'eau. Elle repart comme elle était venue, sans se retourner, les cheveux mouillés plaqués contre son dos. Et si tout cela n'était qu'un rêve ? Un songe ? une sirène peut-être ? Et si ma vie n'était qu'un songe ? si ces dernières semaines n'étaient que rêveries et fantasmes ? Et si je me réveillais brutalement demain matin en me disant que tout ceci n'était qu'une vague qui s'échoue sur une plage ? une vague chassée par une autre ? balayée aussitôt par une sorte de recommencement dont le goût salé ne rendrait que plus amer un réveil douloureux ? Le ciel s'assombrit et c'est un petit peu comme si le brouillard tombait sur la baie de Douarnenez. Je n'aurais pas encore ce soir ouvert ce livre posé à côté de moi : "Questions à mon père". Il y en a trop finalement et je connais la plupart des réponses. Au dessus de moi, deux tourterelles se font la cour. Elles roucoulent et se frottent l'une contre l'autre. C'est beau l'amour, un vendredi soir au bord de la mer, lorsque le soleil se couche et que les mouettes crient qu'il est l'heure d'aller se coucher. Au fait, ma colombe, je crois que la mer monte...

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