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mimifantomas85
7 novembre 2010

Sur le fil...

Je n’ai rien vu venir…ni le bonheur qui me rend si heureux chaque jour, ni cette fuite du temps contre laquelle je ne peux rien, ni les moments difficiles contre lesquels je peux rien également. Une succession de moments forts, de moments intenses qui m’ont tenu éloigné de ce blog, de ce défouloir virtuel avec lequel j’ai des rapports étroits.

Ma vie a changé, c’est une certitude. Mon quotidien aussi, il est beaucoup plus rythmé, il est surtout consacré à la personne qui désormais partage ma vie, occupe mes pensées, mon esprit et mon cœur. Je ne m’explique toujours pas ce qui m’arrive depuis maintenant 6 mois. Ils ont été pour moi d’une intensité que je n’avais jamais connu auparavant. C’est comme si je revivais. Je revis, je repars de zéro même si je ne dois pas occulter les moments de ma vie qui auparavant ont été tout aussi forts. Ces dernières semaines, je n’ai pas eu vraiment le temps de me poser, d’analyser les choses. Je le fais ce dimanche car les récents évènements de ma vie m’ont intimé l’ordre de le faire, je n’ai pas d’autres choix que d’analyser ces moments qui font partis de mon existence et contre lesquels je ne peux rien.

Je vis depuis 6 mois un bonheur que je n’ai pas connu auparavant. Sandra me comble, me comprend, me rend beau, me regarde comme si j’étais la 7ème merveille du monde, prend soin de moi, est attentive, me fait rire, supporte mes angoisses et me fait comprendre que la vie c’est d’abord l’amour, c’est d’abord l’échange. Je n’ai oublié personne sur le bord du chemin, je n’ai pas attendu Sandra pour savoir sur qui je pouvais compter et surtout sur qui j’avais envie de m’appuyer en cas de besoin. Tout cela s’est fait bien avant, elle est venue ensuite compléter ce tableau désormais établi et cette philosophie de vie que j’ai fait mienne. Des semaines bien chargées, des week-end qui ont le goût de semaine et surtout le goût des vacances tant on a fait de choses. Du bonheur dans lequel on se plait, dans lequel on se sublime. Et puis des moments plus douloureux, ces coups de fil qui font mal au cœur, qui mettent un poignard dans le ventre quand celle que vous aimez est inquiète, est à la limite des larmes, a de l’inquiétude dans la voix, veut que vous soyez là. Alors, vous n’hésitez pas, vous foncez. Vous partez, vous prenez votre voiture, vous bousculez votre emploi du temps, vous ne réfléchissez pas, vous improvisez, vous qui d’habitude ne supportez pas l’imprévu, vous ne cherchez pas à comprendre. Elle a besoin de vous, vous devez être à ses côtés, c’est une évidence qui s’impose. Et alors vous vous rendez compte que vous vibrez pour elle et surtout vous ressentez vous aussi de l’inquiétude, vous êtes touché, vous êtes inquiet, vous êtes ému, vous êtes content pour des personnes que vous ne connaissiez pas il y a 6 mois de cela mais qui font désormais parties de votre vie. C’est là, alors, que l’on se rend compte que l’on partage la vie de l’autre : c’est dans les hauts mais je dirais presque surtout dans les bas que l’on prend conscience de l’amour que l’on porte à la personne qui partage votre vie. Jamais je n’ai eu autant de soucis, jamais je n’ai eu autant d’angoisse que dans ces moments. D’abord pour l’évènement en lui-même mais surtout l’angoisse d’être à la hauteur, de savoir épauler celle qui est à vos côtés, d’être fort, de ne pas craquer. Ce n’est pas un aveu de faiblesse que de s’épancher, que de se laisser aller à des réactions humaines telles que la tristesse ou la mélancolie mais il est une chose importante : on doit être un pilier pour ne pas flancher à son tour. Ces dernières semaines, je me suis senti différent. Différent d’abord en raison de petites choses qui m’ont fait tant plaisir : ces repas entre amis ici ou là, ces moments de complicité avec Sandra, cet anniversaire fêté chez les parents de Sandra. Le sentiment d’appartenir à une famille dans laquelle le lien familial, le sentiment d’appartenance à une communauté est fort. Il m’a tant manqué pendant ces années, il a été absent sans qu’aujourd’hui on puisse le retendre. Ce fil familial si distendu, si difficile à maintenir en place, si fragile surtout en raison de petites secousses à priori banales mais qui mises bout à bout font de grand tremblements de terre. Ce sentiment fort de faire partie d’une famille qui n’était pas la mienne mais qui le devient au fur et à mesure par procuration. Ce sentiment aussi de m’éloigner de ma propre famille, d’abord pour respirer, pour pouvoir mieux vivre sans ces soucis anodins mais qui pourrissent l’existence mais avec dans le fond du cœur ce regret de ne pas avoir su tendre ce fil familial sans me soucier qu’il se rompe à tout moment.

Ce fil de la vie, il a fallu casser ces derniers jours, il a été malmené par des angoisses, par des peurs et des inquiétudes. Ce fil de la vie, il est resté malgré tout intact, certes secoué et fragile mais il s’est maintenu pour une personne désormais chère à mon cœur. Sandra avait besoin de moi, j’avais besoin d’être avec elle, nous avions tous les deux besoin de savoir qu’il serait toujours avec nous. Besoin de lui dire aussi que ce fil de la vie, il peut être malmené, menacé mais jamais il ne doit se rompre pour pouvoir profiter de l’amour que les autres peuvent vous porter. Lui dire qu’on a eu peur, qu’on était sur le fil du rasoir mais qu’il y a des solutions , qu’il y a des angoisses mais que cela fait parti du fil de la vie. L’équilibre, toujours l’équilibre sur ce putain de fil, ce fil si fragile et si solide à la fois, ce fil qui nous relie les uns et les autres, parfois de manière forte ou parfois de manière automatique, de manière établie mais sans que l’on sache vraiment pourquoi. Dangereux de vivre sur le fil, inconscient de se balader sur le fil de la vie en ayant le vertige, mais rassurant de savoir que d’un bout à l’autre du fil, il y aura toujours quelqu’un…

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